La Reine Margot
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le 2 nov. 2014
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J'ai profité de la diffusion sur France 5 pour finalement visionner ce LONG métrage adapté d'un roman que j'adore. Beau casting et bonnes notes, c'était un départ prometteur. Mais pendant 2h30, je n'ai cessé de dire "Je ne comprend pas"...
Je ne comprends pas vos critiques positives, je ne comprends pas le scenario, je ne comprends pas les choix du réalisateur, je ne comprends pas les notes honorables, je ne comprends pas les nombreux Césars décernés (oui, oui)... Je ne comprends rien de tout ça.
Dès les premières minutes, mes yeux, puis mon cerveau, se retrouvent frappés de stupeur. Daniel Auteuil apparait d'un ridicule sans nom avec ses poils d'aisselles blonds collés ça et là sur une barbe noire fraichement rasée. Pourquoi avoir permis cette atrocité, déjà ?
La Reine Margot, ensuite, se fait brutalement pousser par derrière en pleine cérémonie de mariage pour lui arracher un assentiment. Mais... What???
La photographie de cette scène est d'ailleurs plutôt bonne, avec la cour qui est présente des deux côtés de l'allée dans une jolie salle. Et bien ça s'arrêtera là car, hormis la partie de chasse en forêt, tout le film se déroulera dans un décors affreux évoquant une vieille prison russe ou les murs salles d'une vieille ville des balkans après un bombardement. On est censé être à Paris, bordel !
Après le mariage, nouvel effroi : on apprend directement que la jeune Margot est une grosse catin débile.
W
T
F
Et si on ne l'a pas bien compris, ça viendra lorsqu'on nous la montre vagabonder dans "Paris" pour baiser un SDF au hasard. Clodo qui s'avèrera d'ailleurs être de La Môle (si, si !). Ce dernier est habillés avec des cols en V jusqu'au nombril mais, malgré un acting des plus grotesques, il est un des seuls avec des dialogues à peu près crédibles pour l'époque. En effet, tous les autres parlent comme s'ils étaient nos potes du XXe siècle ! J'ai relevé "Qu'est-ce que tu fous ?" Et "Ça pue ici !" par exemple, le tout avec les intonations qui vont bien...
La quasi totalité des acteurs surjouent douloureusement, nous offrant l'impression d'assister à une pièce de théâtre géante. La palme revient à Jean-Hugues Anglade qui incarne un Charles IX qui semble être un enfant de 8 ans constamment sous l'emprise d'un mélange cachets-alcool (Il a eu un César pour le meilleur second rôle...). Il faut dire que l'écriture lamentable des dialogues de les aide pas, ce qui les amène à se frotter en permanence et à se parler à 2 cm du visage.
Pour ceux comme moi qui attendaient de voir comment serait traitée l'amitié entre de la Môle et Coconas, la réponse est : comme de la merde.
On nous présente une bagarre entre les deux qui tombe comme un cheveu dans la soupe. Un faux raccord faisant disparaitre le sang et une cicatrice très mal faite plus tard, les deux personnages sont les meilleurs copains de toute la terre. OK...
Je me dois de citer pêle-mêle les scènes d'action épouvantables (celle avec le sanglier... Pardonne-leur mon Dieu, ils ne savent pas ce qu'ils font), les évènements improbables (Margot frappée et limite violée par un groupe comprenant deux de ses frères...), le doublage abominable de Claudio Amendola, le poison qui agit instantanément, l'exécution de Coconas et de la Môle complètement bâclée (comme leurs rôles, en somme) et la fin de l'histoire tout à fait pathétique...
6,8/10, Senscritique ? Vraiment ? Vraiment ???
Je ne vous ai jamais aussi mal compris.
Créée
le 10 nov. 2020
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