Grand ami de John Ford, Howard Hawks était aussi un fameux réalisateur de westerns (bien qu'il ait excellé dans tous les genres possibles) et il le prouve ici avec The red river.
La rivière rouge, c'est le western par excellence. Les étendues sauvages américaines. Les cowboys. La musique puissante de Dimitri Tiomkin. La présence de deux monuments du genre: John Wayne et Montgomery Clift. Les indiens. La quête d'une terre meilleure. La rivière rouge préfigure aussi le road movie. L'américain désire s'installer, trouver son home, mais le film démontre qu'il doit être prêt à tout abandonner pour chercher un ailleurs. Le pionnier américain n'en a pas fini d'aller à l'Ouest.
Le Duke incarne un personnage que seul lui dans le western peut représenter. C'est un self made man qui est aveuglé par la réussite. Il a construit un empire, un ranch gigantesque et il compte bien continuer sur cette voie. Heureusement, Hawks fait passer à la toute fin les valeurs humaines avant l'avarice. Le personnage de Wayne se dirigeait vers la mort, vers la folie tant il voulait réussir. Le personnage de Clift, Matt, incarne l'avenir. Un avenir fait de sagesse. Il réfléchit avant de tirer.
On est ébloui par la maîtrise du cadre d'Hawks. On est ébloui par cette grande épopée américaine. Un classique du genre, sans aucun doute.
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