Un homme et une femme se rencontrent, tombent amoureux, partent se promener dans un cimetière et, à la nuit tombée, s'égarent, ne peuvent plus sortir du labyrinthe des tombes, et perdent peu à peu la raison. Presque entièrement tourné dans le magnifique cimetière de la Madeleine à Amiens, ce film, très inspirée de la nouvelle vague, est sans doute le plus réussi de son auteur. Ici, pas de vampires, pas de gore, pas de surnaturel (si ce n'est dans l'atmosphère). Film dépouillé, abstrait, épuré mais très maîtrisé avec de longs travellings magnifiquement photographiés, La Rose de fer s'impose comme une œuvre inclassable, envoûtante, onirique, bref un chef-d'œuvre à réhabiliter.