John Ford a son meilleur et à un kilomètre près du pays (même si ce n'est pas trop de dire).
La moquerie de Ford était à son meilleur et la plus audacieuse qui soit dans Tobacco Road, où il s'attaque aux mêmes connards qui aimaient ses films précédents. Les connards qui ont mis en place leur propre désastre pendant la Grande Dépression. Pas le fantasme sentimental d’un justicier socialiste qu’étaient les Raisins de la Colère. Cela montrait ces connards compagniards dans toute leur splendeur grossière. C'est une image interminable qui désactive agressivement le sourcil moyen d’un niveau intermédiaire. Ça agace et persiste avec une vérité si mordante. C’est le seul film de Ford à susciter un certain sens du défi. C'est Ford qui s'attaque finalement avec virulence à ses sujets et à son public (voir Torpenn). C'est Ford qui apprend enfin de Griffith.