Portrait d'un système scolaire où se mêlent espoirs et désillusions. On y suit une professeuse idéaliste et intrinsèquement bienveillante. Loin de d'utopie pédagogique mais en quête de celle-ci, l'amitié et la confiance se rarifient.
Entre les salles de classe et la salle des professeurs, le film capte la fragilité d'une beauté qui finit par s'effondrer sous le poids des réalités quotidiennes.
La vie privée de l'enseignante, maintenue en hors champ, souligne sa capacité à distinguer vie privé et vie professionnelle ainsi que son dévouement total à son métier, tout en révélant la complexité contemporaine des rapports de pouvoir et d'autorité au sein du système éducatif, obligeant l'autorité à devenir spectatrice de ses élèves.
Conséquence directe, le film met également en lumière les défis liés au stress engendré par ces tensions, montrant comment les exigences, le manque de reconnaissance, et les conflits interpersonnels peuvent conduire à l'épuisement professionnel.
Quant à la mise en scène, en parallèle de la narration, elle tend vers une oppression grandissante, écho des tensions vécues.
Malgré ces tensions et conflits, le film célèbre aussi les moments d'entraide entre enseignants, véritables piliers qui leur permettent de tenir face à un environnement de plus en plus hostile.