Après un petit passage italien fait de mises en garde religieuses, Michael Winner nous ramène à New York pour nous présenter la charmante Alison Parker (Cristina Raines). Mannequin en vogue, mais psychologiquement instable, la jeune femme décide d’emménager dans une grande demeure au cœur de Brooklyn pour faire le point sur sa vie. Dans un prologue très “Rosemary baby”, le réalisateur de "Un justicier dans la ville” insiste lourdement sur la gentillesse et les manières forcées des autres occupants de l’immeuble. “Alison, c’est ma copine à moi”, semblent se dire ses envahissants voisins. Au même titre que la jeune femme, le spectateur, lui aussi se sent oppressé par une mise en perspective troublante. L’inquiétude se fera plus grande encore, quant à la présence d’un prêtre aveugle au dernier étage, passant ses journées posté à la fenêtre. Bienvenue au 10, Montague Terrace, Brooklyn NY, bien plus qu’une adresse, un vrai Paradis sur terre, mais il s’agira plutôt d’un Enfer pour notre héroïne malmenée dans ce long-métrage fantastique aux relents de satanisme. La jeune femme prise de violentes migraines est hantée (comme la maison d’ailleurs), par d’horribles cauchemars mettant à mal son intégrité physique et mentale. Quels terribles secrets se cachent derrière ces murs ? Avec “La sentinelle des maudits”, Michael Winner - en surfant sur le style fantastico-religieux en vogue dans les seventies - signe un honorable suspense au casting monstrueux : Burgess Meredith, Chris Sarandon, Ava Gardner, Christopher Walken, Eli Wallach, John Carradine, José Ferrer et Martin Balsam, rien que cela. Le véritable “monstrueux” casting quant à lui, viendra clore ce huis clos cauchemardesque !!