"The sentinel", c'est un peu le mix entre "Rosemary's Baby" et "The tenant" avec un côté enquête supplémentaire et quelques paires de nichons bien fournies.
Je ne suis pas un fan de "Rosemary's Baby", je trouve qu'au-delà de l'atmosphère, le film ne raconte pas grand chose, qu'il brasse du vide. Une fois qu'on connaît la fin, le film perd presque tout son intérêt. Je trouve dans "The sentinel" tout ce qui m'a manqué dans le film de Popol, à savoir des personnages construits et des relations approfondies. Ici, le spectateur comprend très vite le secret de ce building, bien avant les personnages, mais comme ceux-ci sont bien exploités, il n'y a pas de manque narratif. L'histoire souffre tout de même de quelques chutes de rythme, notamment avec cette enquête qui nous fait quitter le terrain ô combien intéressant du fantastique, mais l'on y revient de manière tellement forte que l'on est prêt à pardonner cet écart.
Le réalisateur renforce véritablement son scénario avec une mise en scène soignée et surtout des images fortes permettant de transcender l'écriture ; aidé par de bons effets spéciaux (enfin ça reste du mécanique) et de bons maquillages (et un bon casting pour la scène finale, dont je ne soufflerai pas le moindre spoil), le film angoisse le spectateur. Pas la grosse angoisse, mais tout de même assez pour rappeler le sujet du film. Les acteurs principaux sont assez bons : la surprise c'est qu'il y a pas mal de têtes connues qu'on aurait pas attendu là-dedans.
Bref, "The sentinel" est un film fantastique mêlé à un petit côté thriller, qui se laisse regarder agréablement. En plus, Chris Sarandon est le sosie de Mark Ruffalo version années 70 (entendez par là avec une moustache et une coiffure typique de l'époque)... d'ailleurs, c'est dommage que ce Chris n'ait pas une vie plus remarquable que ça, inon on aurait pu faire un biopic avec Mark !