1,5 Publiée le 15 novembre 2023
Le film est nul à un point qu'il en devient plaisant! Certes, Jacques Besnard est un metteur en scène fort passable mais il est vrai que porter à l'écran de façon subtile cet inénarrable sujet de vaudeville relevait de la mission impossible.
La pièce de théatre adaptée par Besnard est calamiteuse dans son genre, totalement irréaliste ou surréaliste, et la situation n'est pas tant grave que désespérément stupide.
Point de départ: le promoteur Duvernois (Jean Lefèbvre) et sa maîtresse Sophie (Maria Pacôme) accueille dans leur château un ministre, accompagné comme il se doit de sa "secrétaire", que Duvernois compte soudoyer. Le week-end tourne au n'importe quoi suivant la présence d'un cadavre et l'intrusion de l'ennemi public n°1 poursuivi dans le parc par une compagnie de CRS et un policier soupçonneux (Daniel Prévost), suivant par ailleurs l'arrivée impromptue de l'épouse jalouse du ministre et le retour incognito du mari de Sophie, supposé décédé, se cachant dans les placards...
Vous voyez le genre...
Ennemi du peu, qui nécessite parfois sobriété et rigueur, l'auteur de la pièce fait dans la profusion, multipliant les personnages et situations aberrants, les comportements les plus crétins et illogiques dans une comédie forcément animée mais inepte et laborieuse. Les conventions ajoutent à la stupidité de l'ensemble: les évanouissements répétés de la bonne, les commentaires populistes à l'endroit des politiciens, etc, etc...
Les interprètes ne sont évidemment pas gâtés. Dans des rôles d'une égale indigence, Jean Lefèbvre et Michel Serrault font ce qu'ils peuvent: pas grand'chose pour le premier, toujours aussi limité dans les premiers rôles, un peu mieux pour le second grâce à son tempérament de comédien.