Production typiquement 80's, « La Smala » a du mal à traverser les décennies. Scénario faiblard, personnages légèrement hystériques, dialogues pas toujours fins... S'il y a bien cet esprit légèrement « cool », libre, notamment à travers le côté « rock » de l'héroïne due à son court passé de chanteuse, on a tendance à tourner en rond sans qu'il y ait réellement de dynamique solide, notamment dans la première partie, s'apparentant plus à des moments de vie portés par le bagout de comédiens pas vraiment aidés par leurs rôles.
Certains aspects ne passent même plus du tout, notamment la transsexualité de Dominique Lavanant, n'apportant strictement rien à l'intrigue, ayant au moins le bon goût d'éviter le scabreux. Ça se décante un peu dans la partie parisienne, bien que Jean-Loup Hubert ait toujours aussi peu de choses à raconter, plus intéressé par les scènes de groupe, l'amitié. Cela manque vraiment de liant et d'épaisseur, sauvé par une ou deux scènes valant le détour (celle avec Beaubourg et la « maison de E.T. » m'ayant notamment bien fait marrer) : c'est mince. Pouvant vaguement fonctionner à la nostalgie, « La Smala » reste un pur produit de son époque, loin d'être ce qu'elle a fait de pire, mais décevant au vu des meilleurs titres de Jean-Loup Hubert.