A la lisière du bien et du mal, entre pouvoir, vérité et mensonges, se joue l’ultime partie d’un drame funèbre. Une mise en scène fascinante.
Des plans magnifiques. Telle la scène d'ouverture: un mouvement de caméra jouant de la profondeur de champ et de la hauteur. Lent et rapide, synchrone aux mouvements des acteurs , on suit le déplacement d’une bombe qui vient d’être placée dans une voiture, ainsi que les déplacements et croisements de personnages, de traversée de rues...
On est toujours à la frontière : entre deux pays, entre vie et mort, entre deux mondes (celui de la loi et de la justice, et celui du mal, de la trahison, du pouvoir destructeur) C'est un sublime film noir, d’une densité incroyable. Quant à la lumière particulière, à certains moments elle voile ce film d’irréalité.
Les œuvres de Welles possèdent une certaine unité de style : ainsi , elles mettent beaucoup l’accent sur la parole, la voix ( les mots sont essentiels) Les thématiques aussi telles la volonté de domination, le pouvoir.