"Le prolo est un connard"
J'ai entendu cette phrase dans un film réalisé par le gros Bob. Sur le coup je te cache pas que ça m'a fait mal étant moi même issu d'un milieu prolo mais RAF je ferai mon bonhomme de chemin.
"La solitude du coureur de fond" c'est un film que je voulais voir depuis un moment. C'est vrai, regarde le titre. Y a pas plus évocateur. Le coureur de fond en tête du peloton bah il est tout seul gars. Il a dépassé ses semblables et leur potentiel pour tracer son propre chemin vers la victoire.
Mais revenons en à notre film: un fils de prolo qui rêve d'une autre vie commet des petits larcins, et cherche sa voie pour vivre la vie qu'IL a choisi sans se laisser dicter sa conduite par qui que ce soit. C'est beau, c'est bien mais laisse moi te dire que t'as pas fini de brosser Martine.
Notre fils de prolo se retrouve en maison de correction où il est remarqué pour ses aptitudes sportives et a une chance de s'en sortir. Manipulé, exhibé tel un trophée certes mais loin de la condition qu'il voulait fuir. Puis cette fabuleuse promesse qu'il lançait à son compagnon de larcin et au spectateur: "Dès que j'en ai l'occaz' je les baise comme ils le font pour nous". Merde, tu m'y a fais croire mon salaud! Elel était là ton occaz! J'avais commencé à desserrer ma ceinture devant cette promesse de gang bang de bourgeois.
Bah tu sais quoi ce film m'a fait comprendre que parfois l’ascenseur social n'est pas qu'en panne, on hésite parfois juste à appuyer sur le bouton: culpabilité vis à vis de sa réussite face à ses pairs, peur de l'échec et d'autres raisons qu'un véritable sociologue saurait mieux te donner qu'un amateur de Chimay.
En tout cas mecton,
laisse moi te dire que même si le coureur de fond se sent seul au bout de son peloton,
moi j'emporterai mon mp3
et j'vous jure que vous ne me rattraperez pas