Un ingénieur français, au travail dans une île suédoise, tombe sous le charme d'une jeune sauvageonne que les autochtones traitent de sorcière. Le film a abusivement une étiquette de fantastique mais les pouvoirs de la créature en question ne valent pas ceux de Ma sorcière bien aimée. L'intérêt est ailleurs dans ce film élégiaque, notamment dans la puissance des superstitions et de l'intolérance face à l'innocence. Marina Vlady, en elfe longiligne, est parfaite de candeur aux côtés d'un Maurice Ronet toujours aussi impeccable et d'une Nicole Courcel qui mérite mieux que l'oubli. Le film est très agréable, bien qu'un peu prévisible, notamment dans son dénouement mélodramatique. Une curiosité, en tous cas, signé du très obscur André Michel. Le film a rencontré un immense succès en Russie (d'où est originaire la nouvelle dont s'est inspiré le scénario).