Dans un cinéma français où la comédie, ici romantique, est prépondérante, on sent que les jeunes acteurs doivent en passer par là, peu importe s'ils sont faits pour ça ou non.
C'est un peu le cas pour Raphael Personnaz, que je trouve passionnant aussi bien chez Bertrand Tavernier que dans un polar comme L'affaire SK-1, mais on voit qu'il n'est pas fait pour le comique.
Pourtant, le sujet a de quoi m'intéresser, car c'est sur la peur de l'engagement. Au départ, il rencontre, séduit et vit avec Charlotte Le Bon, tout va bien. Mais il se met à flipper quand celle-ci veut un enfant, de peu justement de s'engager. C'est alors que, devenu célibataire, un bébé lui tombe dans les bras, littéralement. Parce que la mère (Camelia Jordana) est tombée dans les escaliers, et comme elle doit être placée en coma artificiel, Raphael Personnaz est forcé de garder le bébé, alors qu'il ne s'en jamais occupé occupé auparavant, et cela va peut-être lui servir à reconquérir celle qu'il aime encore.
Bon déjà, c'est difficile à croire qu'on ne peut pas s'engager avec Charlotte Le Bon, que je trouve non seulement belle, mais qui ne cherche pas à cacher son parler natal, avec quelques touches de canadien dans la voix, ce que je trouve charmant. Mais c'est surtout Raphael Personnaz que je ne trouve vraiment pas bon, limite erreur de casting, car on le sent sur un ton plus grave, plus intense qui n'est pas adapté au film, mais ses moments censés être comiques, quand il se rend chez François Berléand, tombent à plat.
Et il y a Jérome Commandeur, le pote de Raphael Personnaz, qui est ce qu'on appelle un mec paumé, qui a tout un attirail pour draguer les femmes ou les mamans en faisant croire qu'il est père, ce qui est faux. Il va même jusqu'à transporter un bébé en plastique dans une poussette pour faire croire que, ce qui est le comble de l'horreur à mes yeux.
Il y a quelques moments où j'ai souri, notamment au passage sur la manipulation des bébés, que j'ai expérimenté et qui est très proche de ce qu'on voit, ou la fin que je trouve très joli, mais c'est vraiment dans les dernières secondes. Mais c'est clairement dispensable, à tel point que c'est le premier (et dernier ?) film de son réalisateur, habitué de la télévision.