La Guerre... n'est qu'un jeu.
Après réflexion, ce film mérite d'avantage un 8/10 qu'un 7/10, en toute sincérité. Et voici pour quelles raisons:
Un Harrison Ford qui ne déconne pas avec la bleusaille, un sergent chef qui est le clone parfait de Chef de South Park, une fédération terrienne s'approchant à peu près d'un Starship Trooper pour teenagers... le décor est planté.
Avec un début de film qui caresserait gentiment le scénar de Pacific Rim, Ender's Game revient au centre de son univers; l’embrigadement d'une jeunesse de surdoués pour devenir les stratèges de demain, le cerveau ultime de l'humanité focalisé sur un seul objectif: l’éradication d'une race extraterrestre menaçante.
Si les effets spéciaux de Space Opera sont de très bonne facture, ils ne représentent pas l'intérêt principal du film, qui lui n'est qu'un jeu.
Un jeu, car dans quel domaine un enfant de 10 ans excelle t-il d'avantage ? Par le biais d'exercices et de compétitions intensives, la société de la stratégie Ender ne se livre ni plus ni moins qu'à l'exploitation d'une jeunesse à des fins militaires, leur cachant la cruauté de la guerre derrière un masque virtuel où les plus intelligents sont des virtuoses.
Le loisir n'est plus qu'un leurre, et l’innocence de l'enfance, une ressource militaire.
Car aucun esprit n'est plus déterminé que celui ne connaissant ni la vérité, ni le doute.
Cette réflexion au delà du film de SF classique fait, à mon sens, largement monter la Stragégie Ender sur le podium des films 2013.
Quant aux musiques, Steve Jablonsky, c'est comme le métal de ses autobots, c'est du solide; des grandes symphonies vibrantes consacrées à des théâtres de guerre dantesques, sulfureux autant qu'à des scènes artistiques poignantes.
Un twist final bien mis en scène quoique assez déroutant, qui nous fait sortir le héros de l'éternel cliché du morveux héros qui va sauver l'humanité parce qu’il est trop cool est qu'il a appris la valeur de l'amitié.
Ender lui, réfléchit plus que de raison, pense au delà du formatage dans lequel il a toujours vécu, garçon incroyablement perspicace, moral et mature pour son âge, et de surcroît parfaitement bien joué par Asa Butterfield.
Un mini blockbuster très sympathique, à vraiment essayer.