C'est le genre de films où l'on regrette de ne pas avoir lu le livre d'abord, d'autant plus en voyant sa moyenne. Le principal problème du film c'est le casting juvénile, quelque chose qui doit beaucoup mieux passer à l'écrit.
C'est rare qu'Hollywood prenne vraiment des jeunes enfants dans un projet, en général on a une différence d'au moins 5 ans entre l'âge de l'acteur et celui du personnage. Mais le traitement adulte et militaire nécessaire à l'intrigue ne fonctionne pas à l'écran avec des morveux de 12 ans, certains personnages en subissent trop le ridicule.
Ca donne l'impression d'une colonie de vacances pour génies précoces avec des monos frustrés à l'image du gros black complètement à côté de la plaque. Le pire personnage cliché étant Bonzo qui en fait des tonnes en petit chef tyrannique grotesque. La scène de la douche reprise aux films carcéraux atteint des sommets de ridicule comique.
Le schéma de l'intrigue commence très banalement avec l'intello de la classe qui subit les affronts de la brute de l'école jusqu'à ce que son destin incroyable lui soit révélé. Sauf que derrière tout ça se cache un mécanisme machiavélique visant à conditionner les personnages à des desseins militaires, une manière assez ironique de créer un héros en détournant les fondamentaux.
Le concept de former les futures élites depuis leur enfance n'est pas neuf mais de la part d'Hollywood c'est plutôt osé à l'instar de la fin inhabituellement ambiguë pour un blockbuster. Ca n'a pas le même impact que Starship troopers mais beaucoup d'ingrédients sont similaires comme la mondialisation de la société ou l'orientation précoce des compétences.