Carton jaune.
Un bon petit film. C'est que je voulais voir, c'est ce que je voudrais dire. Il me peine de constater que La surface de réparation est un film moyen car tel un jeune joueur talentueux, j'avais placé...
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le 21 janv. 2018
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Bon, j'avoue que je vais avoir du mal à être objectif, puisque "La surface de réparation" réunit mes deux passions de jeunesse, à savoir le football et la comédienne Alice Isaaz...
Trève de plaisanterie, j'ai beaucoup aimé ce premier film du français Christophe Régin, qui ne traite pas à proprement parler du ballon rond, mais dont le récit prend place dans les coulisses peu reluisantes du football professionnel.
On suit Franck, un ancien du centre de formation du FC Nantes, qui a manqué le train du professionnalisme et se retrouve homme à tout faire du club, sans même avoir l'honneur d'être salarié officiellement. D'une loyauté sans faille, un peu naïf sur les bords, il occupe ses soirées à rattraper les écarts des stars payées grassement, tout en traquant les jeunes du centre sur les parkings des boîtes de nuit.
Sa rencontre avec Salomé, une petite garce ravissante qui passe son temps à courir derrière les footballeurs, va pousser Franck à se poser des questions sur sa propre vie, ses valeurs, ses espoirs déçus et son avenir.
On pourra reprocher à "La surface de réparation" son manque d'ampleur narrative, puisque Christophe Regin choisit consciencieusement de se limiter à une chronique du quotidien, amère et mélancolique. De même, on regrettera que le personnage assez fascinant de Salomé ne soit pas plus approfondi.
Pour ce beau portrait d'un loser magnifique, le jeune réalisateur peut s'appuyer sur la performance remarquable d'un Franck Gastambide étonnant d'intensité et de justesse, bien loin de ses potacheries habituelles.
Face à lui, on retrouve la toujours délicieuse Alice Isaaz, divine en wannabe WAG, qui cette fois-ci apparaît en prime lookée comme une pétasse haut de gamme : un véritable régal pour les yeux...
N'oublions pas la prestation savoureuse d'Hippolyte Girardot, qui campe un directeur sportif omnipotent à la Robert Budzynski, ambivalent et manipulateur.
Passé relativement inaperçu, "La surface de réparation" constitue pourtant une belle réussite (à l'image de la BO signé Para One), peinture réaliste d'un milieu finalement assez méconnu - qui reflète bien les fractures de notre société contemporaine - et portrait passionnant d'un jeune mec touchant, arrivé à la croisée des chemins.
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Créée
le 28 mai 2018
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