Le film est une adaptation très fidèle du roman d'André Gide (que j'avais lu au collège, ça remonte...), où une jeune fille aveugle est recueillie par un pasteur qui a pour elle des sentiments, ainsi que son fils. Prise de remords, et avec la vue qui va revenir, elle choisira de se donner la mort, ne sachant que faire entre l'amour et l'admiration.
Première actrice à avoir eu le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, on regarde ce film avant tout pour Michèle Morgan, dont le scénario a l'air d'avoir été fait sur mesure pour ses yeux immenses. Elle joue très bien cette femme aveugle qui est confuse en dévotion pour ce pasteur, excellent Pierre Blanchar, et semble également tomber amoureuse du film de ce dernier, incarné par Jean Desailly.
Il est simplement que la mise en scène, oserais-je dire, captation de Jean Delannoy ne soit pas à la hauteur du sujet, car c'est poussif au possible : on pose la caméra et on laisse la scène se faire.
Cela dit, pour les amoureux du roman, c'est une bonne adaptation qui semble-t-il a été crée pour les yeux de Michèle Morgan.