Urbain Coindet, trouve à son retour de la foire sa femme Aurélie pendue. Libre, il va pouvoir vivre avec la femme qu'il aime. Mais tout n'est pas si simple. Adapté d'un roman de Marcel Aymé, le premier film de Henri Verneuil n'aurait évidemment pas vu le jour sans la présence de Fernandel. Le comédien est davantage dans le registre dramatique que comique et cela ne lui va pas si mal. Il fait un amoureux plausible. L'histoire tourne autour d'une question d'honneur qui échauffe les sangs de nos provençaux mais on se doute bien que les choses rentreront plus ou moins dans l'ordre. La fin est d'ailleurs un peu précipitée comme s'il fallait absolument finir dans le format des 90 minutes. Nourri de quelques détails "pittoresques" et dialogues fleuris, le film se situe du côté de la comédie dramatique de moeurs, racontée avec une certaine nonchalance. La Table-aux-Crevés est une oeuvre de moyenne qualité qui manque de rythme et de densité mais qui possède un petit charme suranné.