Belles couleurs, musique enivrante, soucis du détail, jolie animation et prouesse du "vrai" muet (ni paroles ni texte à l'écran). On en attendait pas moins d'une première collab entre Ghibli et ce réalisateur qui nous a offert il y a longtemps "le Moine et le poisson", un mini-chef-d'oeuvre dont on ne se lasse pas. Et surtout une patte qu'on retrouve rarement ailleurs que dans les longs-métrages d'anim jap : le souci du détail dans l'apparente simplicité des designs.
Très beau film poétique, métaphore d'une vie humaine pour les uns ou conte contemplatif pour d'autres.
Et bien sûr une réadaptation du thème de l'île déserte, qu'on pourrait penser épuisé par tant d'oeuvres sur la vie d'Alexandre Selkirk, et qui pourtant est très bien exploité ici : l'île elle-même devient un personnage tant elle est importante dans la petite vie de cet homme de provenance inconnue.
Ce n'est donc pas de la redondance du thème que viendra l'ennui. Quelques longueurs cependant, le film aurait gagné à jeter un quart d'heure par dessus-bord. Ce qui est sur c'est qu'il est unique en son genre : amateurs de nature, de naufrages et d'un rythme lent trop souvent absent des films d'animation contemporains, foncez.