Ou comment oublier le visage de son père...

Il etait évident qu'adapter fidèlement une oeuvre littéraire de plus de 4000 pages relevait de la mission ultra impossible. Surtout au vu de la densité de l'histoire, du nombre d'événements décrits, de la concordance des temps/mondes parallèles et de la pléthore de personnages impliqués chez King.
Je ne vais pas énumérer les différences entre les deux supports, j'en aurais réellement pour des heures, alors qu'énumerer les similitudes prendrait deux minutes à tout casser...

Je n'en attendais donc vraiment rien, et j'ai essayé de voir cette pellicule en faisant abstraction de son origine. Résultat ? Non seulement je n'ai rien eu dans l'esprit de "La tour sombre", mais encore pire, je n'ai même pas vu un film intéressant.
Rien n'est expliqué, c'est blindé d'incohérences, les persos secondaires sont sortis de l'ecran à peine entrés, les fx sont horribles, les passages de portail style Stargate du pauvre sont ridicules, le jeu d'acteur très moyen, Elba et Conaughey faisant juste le job, les scènes sont juste des pastilles assemblées à la file du genre on a tronqué trois heures de film au montage !

Et au final pourquoi ne pas avoir appelé cette catastrophe "Jake et le Pistolero se baladent entre les mondes", en insistant bien sur le "inspiré de la saga La tour sombre" ?
Parce qu'édulcorer à l'extrême l'histoire c'est une chose, mais ne pas y faire figurer Susannah et Eddie, rien qu'eux, c'est faire honte au Ka-tet de Roland...

Je ne voulais pas le voir, je n'aurais pas dû changer d'avis, car c'est un ratage total, encore pire que ce que je pensais, c'est dire...