"Salauds de pauvres !"
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La première fois, j'avais bien aimé "La traversée de Paris", sans plus, probablement à cause de sa réputation de grand film, de standard de la comédie noire...
Et de fait, on rit assez peu devant cette adaptation d'une nouvelle de Marcel Aymé ; il y a bien cette fameuse scène dans laquelle Gabin se met à hurler devant un Louis De Funès qui se ratatine à vue d'œil ; pour le reste il s'agit d'un humour assez subtil, d'un sourire souvent jaune qui se niche dans des détails, dans la cruauté des situations, dans le cynisme de certains dialogues signés Aurenche-Bost.
Ce qui m'a vraiment marqué lors de ce second visionnage, c'est la force et la complexité des personnages : deux anti-héros aux caractéristiques originales, plutôt inhabituelles au cinéma.
Celui incarné par Jean Gabin apparaît un peu plus sympathique (car plus franc) mais pas foncièrement aimable, tandis que Bourvil tient sans doute son meilleur rôle au cinéma, avec ce pauvre type assez méprisable au départ (lâche, opportuniste, vénal), qui va progressivement se révéler attachant.
Une bien belle réussite de la part du réalisateur Claude Autant-Lara, à l'image de la scène finale, inattendue, cocasse et émouvante... (complètement différente du dénouement imaginé par Marcel Aymé).
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Créée
le 24 sept. 2022
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