En la matière des péplums et du gigantisme, un premier film sorti en cinémascope qui a défini toute une génération du genre dont "Ben-Hur" (qu'il me rappelle, d'ailleurs, pour le choix de l'épisode de la Crucifixion du Christ et
la conversion finale du protagoniste principal.
), "Dix commandements" ou même "Cléopâtre", qui restera, à mon sens, l'un des plus grands péplums voire le plus grand.
S'il n'a pas révolutionné le genre au-delà de l'aspect technique, un des péplums que j'ai le plus apprécié aussi bien pour les comédiens et leur grandiose interprétation que la tentative honorable de reconstruire les décors de l'Empire Romain (cette période n'est pas ma période de prédilection, je lui passerais sans problème tout défaut de reconstitution historique, qui peut traîner dans les parages). Autant pour les merveilleuses musiques de Newman que pour le scénario bien ficelé et les dialogues.
Intéressant également pour sa manière de questionner le doute et la foi du tribun Marcellus, magnifiquement campé par un jeune Richard Burton, dont le jeu préfigure déjà son immense interprétation de Marc Antoine dans le péplum de Manckiewicz, sorti dix ans plus tard. Mais aussi magistral pour la scène de la rencontre de Démétrius avec Judas, qui doit être l'une des plus réussies avec celle de la confrontation avec l'esclave corinthien Démétrius et le duel avec le Centurion romain.