Premier film en cinémascope, bien ficelé : musique agréable d'Alfred Newman, plan larges contenant une riche palette colorimétrique. Le jeu de Richard Burton est exceptionnel de violence et de crudité dans la première partie du film, une sorte de brouillon bouillant et juvénile de ce que sera sa prestation d'empereur déchu dans Cléopâtre de Mankiewicz (1963). Mis à part ça, le montage souffre de quelques mollesses (l'arrivée à Jérusalemn en est un bon exemple, la splendide musique exotique et ténébreuse ne collant pas du tout aux images trop « léchées » et au rythme plat), et les dialogues longuets et théâtraux siéent peu là où il aurait fallu (?) leur donner du vivant par une vivacité formelle moins sérénissime. Le scénario, quant à lui, est très manichéen. Bon divertissement vieillot, à voir pour son écrin visuel et la perf de Burton. Le reste est facilement oubliables.