Charles Bailly est un prisonnier de guerre qui va se servir d'une vache pour regagner la France. Mais une fois arrivé là bas il est repéré par la police de Vichy. Afin de ne pas être condamné à la peine de mort pour trahison et pour avoir fui un camp de travail allemand il parviendra à les semer en se cachant à bord d'un train en direction .......de l'Allemagne.
Le film signé Henri Verneuil met en avant la vie à la campagne sous une Allemagne en guerre dirigée par les Nazis. On appréciera le rôle de Fernandel attribué à Charles Bailly et son attitude dans le film vis-à-vis des Allemands qu'il n'hésite pas à induire en erreur en simulant le bruit d'une crevaison. L'acteur ne manque pas d'humour aussi bien en tant qu'acteur que narrateur avec le don d'imiter certains bruits comme celui des scies pour arnaquer les Allemands. Notons des passages assez dangereux lors du tournage de la scène où Fernandel se trouve sous le châssis d'un fourgon lorsqu'il emprunte un train en direction de la France.
On s'attache assez vite à la vache Marguerite qui ne finira pas à l'abattoir et on est assez triste de la voir attachée le long de la voie ferrée. Henri Verneuil et Fernandel s'étaient farouchement opposés à ce que la vache finisse à l'abattoir. La scène avec les Russes montre la volonté de Fernandel de ne pas faire subir un tel sort à la vache. La barrière de la langue est assez bien maîtrisée à travers les dessins que font les Russes, ce dont Fernandel s'y oppose ces derniers voulant manger la viande de l'animal.
Le film fera l'objet d'une colorisation dans les années 90....avec un effort quant à la reconstitution des couleurs. Mais le noir et blanc apporte un certain charme.
Un classique à voir et à revoir !