Un film avec des animaux préhistoriques partouzeurs de droite.
La vallée de Gwangi est triplement important à mes yeux. C'est d'abord un film dont on voit des extraits dans Le grand détournement (avec la scène où Georges Abitbol tue l'animal cité dans mon titre), donc j'ai forcément souri aux moments correspondants, car on voit ici le vrai contexte.
Ensuite, pour être plus sérieux, c'est un remake non avoué de King Kong, mais en prenant en compte ce genre si malléable qu'est le Western, qui croise ici le fantastique.
Enfin, les monstres et le Gwangi en question sont animés par Ray Harryhausen, et plus de quarante ans après, ça reste toujours aussi bluffant. Il faut dire que les créatures préhistoriques (ptérodactyles, tyrannosaure...) sont légion et sont plus intéressantes à voir que tant de sfx actuels si vides de sens.
Comme je le disais, on a un croisement improbable entre un western et un univers fantastique, dans une action située au Mexique et où la corrida y a son importance.
Le film démarre très vite, avec une équipe qui, cherchant un cheval nain légendaire, tombe sur une contrée où résident encore des animaux préhistoriques. Donc, quitte à ramener des animaux pour le cirque, autant ramener de l'exceptionnel. Mais le tyrannosaure, renommé Gwangi, va agir un peu comme King Kong, cependant sans amour.
On n'oublie pas aussi les acteurs, dont James Franciscus, qui est d'habitude un acteur de second plan et dont la principale renommée aura été d'être le héros du Secret de la planète des singes. Il faut dire qu'il apporte une sacrée présence, et que son physique plutôt atypique (dans le sens où il beau, il est blond, il est maigre, comparé à ses compères ou aux mexicains du coin qui sont des caricatures) l'avantage plutôt.
Cela dit, il faut le prendre comme une très bonne série B, avec ces créatures magnifiquement animées. D'ailleurs, la HD montre un peu les limites de ces trucages avec une image singulièrement moins précise quand ils apparaissent, avec notamment du grain. Mais ça reste encore spectaculaire, et les interactions avec les humains marchent plutôt bien.
Le film joue aussi de son petit budget, car il utilise beaucoup le hors champ, notamment dans les pas lourds ou les cris des créatures.
Si on a déjà vu Le grand détournement, on peut s'amuser à voir les diverses scènes parodiées (qui sont totalement sortis du contexte du film, notamment la capture de Gwangi), mais même en ne sachant pas ça, c'est une belle surprise, et toujours la vision émerveillée de ces voir ces créatures animées par ce génie que fut Ray Harryhausen.