La vraie question que pose La Valse de L’empereur, c’est :
Que n’est pas capable de faire Billy Wilder ?
Réalisé peu de temps après le film noir Assurance sur la mort et le drame Le Poison, La Valse de l'empereur se révèle être une comédie romantique et musicale où Wilder nous emmène dans l’Autriche-Hongrie d’avant-guerre.
Si c'est bel et bien un film mineur dans la filmographie de Wilder, c’est néanmoins une oeuvre bien sympathique et agréable à suivre avec une histoire convaincante et on prend plaisir à suivre cette galerie de personnages. Il y dépeint un américain que rien n’arrête et surtout pas les traditions et conventions locales, qui veut à tout prix vendre son phonographe à l’empereur et qui va tomber amoureux de Joanna, une veuve de la cour qui est d’abord ancrée dans certaines conventions et prenant énormément soin de son chien, qui doit épouser celui de l’empereur.
Si les séquences musicales, sans être désagréables, ne sont pas forcément utiles, les touches d’humour font souvent mouches à l’image des premières scènes de l’américain dans le palais et Wilder ne tombe pas dans la mièvrerie et donne toujours un ton léger à son film. Le charme des décors, les paysages, les reconstitutions et le technicolor (le premier film de Wilder en couleur) font le reste. Les interprétations sont bonnes, que ce soit la belle Joan Fontaine ou Bing Crosby alors que les seconds rôles ne sont jamais sacrifiés.
la Valse de l'Empereur se voit comme un Wilder mineur mais qui n’en est pas moins sympathique, sans longueur, assez marrant et charmant tout en étant porté par de très bons comédiens, notamment la jolie Joan Fontaine.