Le tout commence comme un mauvais western de série Z. Heureusement, La vengeance aux deux visages n'est pas ce qu'indiquent les apparences. Le récit balisé, et qui nous apparaît comme bien ennuyeux, de la quête de la vengeance fait soudain place à un film noir psychologique, âpre et tendu. Karl Malden y excelle.
A noter que les seuls personnages réellement positifs (et agissant) sont un mexicain et deux femmes, faisant de La vengeance aux deux visages un western plutôt progressiste qui, placé opportunément au début des années 1960, devient charnière entre un cinéma classique à l'ancienne, et entre un nouvel hollywood qui revisite son héritage.