Dernier opus de la trilogie, La Vengeance dans la peau répond enfin aux questions amorcées depuis le premier film. Paul Greengrass continue donc sur sa lancée avec le même type de réalisation nerveuse, contemporaine, habile mélange de scènes d'action hollywoodiennes et de documentaire réaliste. La course effrénée que poursuit Bourne est toujours autant jonchée d'embûches incarnées par de nouveaux personnages à la participation logique, s'empreignant totalement dans un scénario de la même trempe.
Les scènes d'action sont toujours aussi ahurissantes, notamment cette course-poursuite pédestre à travers les toits de Tanger ou en voiture lorsque Bourne se retrouve confronté à l'imposant Édgar Ramírez (remarqué dans Domino), tueur invincible à visage humain. D'ailleurs, c'est tout le film qui repose sur cette humanité entre les personnages concrète et réaliste, faisant le charme de ce dernier épisode retroussé au paroxysme du genre. Un troisième film qui enfonce le clou et termine une saga désormais ancrée dans le film d'espionnage.