Avec La Vengeance dans la peau, Paul Greengrass conclu en beauté sa trilogie Jason Bourne. C'est toujours aussi nerveux et novateur dans la mise en scène de l'action, une véritable leçon sans précédent dans le genre et qui n'est pas prêt d'être dépassée.
Paul Greengrass manie comme personne sa caméra et filme caméra à l'épaule un Matt Damon qui une fois encore se surpasse physiquement. Ajoutez-y un sens du découpage et du montage proche du génie, conférant encore plus d'urgence et de folie aux scènes d'action. Mention spéciale à la scène de course poursuite haletante sur les toits de la cité marocaine et à la scène de traque en pleine gare londonienne d'un suspense tout aussi haletant.
Matt Damon est Jason Boure et Jason est Matt Damon, il maitrise son personnage à la perfection. Je dirais même plus, il est encore plus impressionnant ici, que lors des deux volets précédents. Il est véritablement habité par le rôle, un rôle et un personnage qui marquera sa filmographie (pourtant déjà très impressionnante) comme aucun autre.
Dans le genre film d'action et d'espionnage, les Jason Bourne version Matt Damon + Paul Greengrass, c'est du lourd, du très lourd ! Ils surclassent aisément toutes les productions du genre et inspireront bon nombre de franchises voulant marcher sur ses plates-bandes (les Jack Reacher de Tom Cruise et les John Wick de Keanu Reeves entre autres) et voulant imiter la patte de Paul Greengras, sans jamais l'égaler.