Dernier huis-clos de Roman Polanski, La Vénus à la fourrure va cette fois-ci encore plus loin en ne mettant en scène que deux comédiens pendant un peu plus d'1h30 de film.
Ouah, il est fou Roman ! Il est fou ! :p
Il n'est d'ailleurs probablement pas anodin que le réalisateur ait choisi Matthieu Amalric et Emmanuelle Seigner pour jouer ces deux rôles... Effectivement, sa relative ressemblance avec le premier, et sa vie conjugale avec la seconde, m'ont tout de suite fait penser qu'il a voulu (inconsciemment ou non) mettre en scène son propre couple... Ce qui peut s'avérer dérangeant, voire déplacé, pour le spectateur. Ou au contraire passionnant, pour le psy qui sommeille en quelques-uns d'entre nous.
Le film en lui-même a cependant réussi à m'entraîner jusqu'au bout, notamment grâce à sa mise en scène et à l'intelligence de son propos sadomasochiste.
Les deux acteurs s'en sortent bien, même si j'ai eu de mal avec le rôle de la Emmanuelle Seigner "à la ville", qui sonne assez faux - heureusement celle-ci se rattrape dans celui de l'actrice.
Alors même si ce long-métrage se révèle au final intéressant, on ne peut pas dire non plus que ce soit du grand cinéma...