Bien que voir Pomme à l'écran soit un plaisir que l'on souhaite prometteur de nouveaux roles, ce film passe outre tous les engagements de celle-ci, au profit d'un film improbable et brouillon.
Tout d'abord, ce film crée du pathos sur l'exaspérante "désolation de la vie en caserne", le pauvre gendarme blessé par un tesson de bouteille en manifestation, la pseudo-précarité décrite dans ce film où l'on essaye de nous faire croire qu'un homme gendarme depuis sûrement une trentaine d'année aurait du mal à payer la cantine de sa fille... Ceci n'a pour moi rien a faire dans un film qui essaye de se vouloir engagé à travers des dialogues, qui d'ailleurs ressemblent plus a un freestyle qu'autre chose. Jeanne (jouée par Pomme), semble vouloir clasher plutôt que parler, lançant quelques phrases pseudo-engagées et superficielles sur l'homosexualité et le genre. Dénonçant dans sa phrase la plus longue du film l'agression qu'elle a vécu lors de sa première fois, le scénario a alors le bon gout de nous en faire une histoire d'amour, leçon sur le repentir et le pardon. Celui-ci, en plus d’être improbable et facile, s'apparente a un premier film plutôt grossier et brouillon, manquant de subtilité (et de bon sens), auquel on aurait adjoint Pomme a la dernière minute et avec elle, quelques phrases pseudo-engagées. Sûrement pour qu'elle semble avoir pris part au film (et s'assurer ainsi un bon coup de com).