Ah mais je me disais bien que ça me rappelait quelque-chose. Le déclic a eu lieu à une dizaine de minutes de la fin dans mon subconscient et le générique est venu en apporter la confirmation. Helena Klotz est la fille de Nicolas Klotz, le réalisateur de La question humaine, un des plus mauvais films que j'ai eu l'occasion de voir en un peu plus de 46 ans d'existence. Film dont j'avais déjà rédigé la critique (qui se trouve ici https://www.senscritique.com/film/la_question_humaine/critique/181494791) et donc sur lequel je ne vais pas m’étayer d'avantage.
Si je n'ai évidemment rien contre ces gens je dois dire que cette façon si particulière de se regarder filmer et de d'écouter ses propres personnages parler à longueur de pellicule était visiblement restée dans les arcanes de ma mémoire de cinéphile.
Mais bon de quoi ça parle cette Venus d'Argent sinon? C'est l'histoire d'une fille de gendarme qui veut absolument travailler dans la finance. Drôle de choix, mais on ne demande qu'à comprendre après tout. Le souci c'est qu' il ne nous est jamais vraiment permis de comprendre quoi que ce soit et pas plus à la fin qu'au début d'ailleurs. Pendant 1h30 on a comme l'impression étrange que tout ce que l'on voit à l'écran découle d'un autre film qui se situerait en amont et qui évidemment ne nous a pas été projeté. La Venus d'Argent semble comme traversé par une sorte de perpétuel non-dit montré de façon vaguement onirique.
Le sujet du film, tel que relaté plus haut, n'est pas forcément irréaliste ou inintéressant, du moment qu'il est étayé par une vraie histoire ou au moins quelquechose de dramatiquement un peu construit. Au lieu de ça la réalisatrice aligne des jolies images, des personnages et des dialogues qui sonnent étrangement faux et des silences censés en dire long. C'est stylisé à l’extrême, pas forcément mal filmé, mais creux et sans émotion. L’héroïne est froide, peu expressive, assez hermétique et même pas spécialement sympathique. On n'accède jamais à sa psychologie ce qui est quand même assez problématique quand elle est véritablement le sujet du film et présente dans tous ses plans . Le tout finit par donner l'impression d'un film complètement hors sol, une espèce de construction vaguement artistique dont le propos et le but semblent mal définis.
J'ai personnellement horreur de tous ces clichés faciles évoquant "le cinéma d'auteur français intello et prétentieux", mais malheureusement c'est bien contre ce genre de film qu'ils continueront sans doute d'être employés. A côté de Klotz, Arnaud Desplechin c'est Luc Besson.
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