Philippe Clair, dans ses mémoires, disait de La vérité si je mens que c'était un remake de son premier film : Déclic et des claques qui racontait les mésaventures de pieds noirs à Paris.
La vérité si je mens est rempli de bonne humeur. On suit les aventures de juifs tchatcheurs et débrouillards qui cherchent à faire du "bizness" dans le quartier du Sentier à Paris. Le film est chaleureux, rempli de jeunes acteurs sympathiques comme Bruno Solo, José Garcia, Gilbert Melki, Vincent Elbaz, le fils Delon et le regretté Élie Kakou qui commençait une carrière intéressante au cinéma. Si on est sensible à leur tchatche, leur gouaille, leur côté baratin tout est possible, on passera un bon moment avec eux. Et puis, ils sont un peu le symbole de ces trentenaires des années 90 plein d'ambition, voulant réussir, entreprendre, gagner de l'argent, grimper en haut de l'échelle, sortir avec des jolies filles.
C'était aussi l'époque où un patron pouvait donner sa chance à un chômeur qu'il venait de croiser dans la rue sans avoir besoin de CV, test de compétence ou entretien d'embauche. Où il y avait une entraide, une débrouillardise, un sens de l'amitié qu'il n'y a peut-être plus aujourd'hui. Mais en 1997 oui.