"La vertu des impondérables" commence en chanson et avec un dramatique...impondérable. Retour en arrière et sur la poignée de personnages qui forme le coeur de cette comédie grave et pas toujours de bon goût.
A quelque chose malheur est bon, un bien pour un mal: à ces axiomes, Lelouch a préféré la plus charmante "vertu des impondérables". Le cinéaste ressasse (ou radote) sa thématique du hasard qui, en définitive, fait bien les choses et qui permet notamment des rencontres amoureuses. Déterminisme et optimisme à la mode Lelouch, c'est-à-dire candide et, pour qui ne partage pas sa vision de la vie et ses croyances, agaçant.
C'est un film mineur de Lelouch dont on retiendra la médiocrité, qu'il a été tourné avec un Iphone et qu'il n'a pas pu sortir en salles à cause du COVID. Film sans intérêt sauf peut-être pour la région Bourgogne, son ciel bleu, sa campagne radieuse et ses vins.
Les personnages sont généralement factices et futiles (la palme à l'épouse jalouse jouée par Elsa Zylberstein, très mal servie par le texte); c'est ainsi lorsque le réalisateur s'auto-caricature, lorsque son inspiration est défaillante et que les dialogues sont encombrés de formules toute faites et d'aphorismes maladroits.
Le scénario est condensé et une fois n'est pas coutume, Lelouch a fait court. On lui en sait gré.