C’est une parodie sur la bourgeoisie en rêve et aventure. Un bourgeois Archibald de La Cruz assiste jeune à la mort de sa gouvernante. Depuis ce jour-là, il pense « meurtres ». Mais sa victime en rêve meurt par une main étrangère ou une autre victime se suicide en anticipant les événements. Sa première femme est assassinée par son amant. Il joue même les Landru en incendiant un mannequin (son four de céramiste servira à brûler le modèle de cire) et la morale de l’histoire le marie avec le sosie de cette charmante Cover-Girl. Dans ce film, nous retrouvons tous les personnages bourgeois, le militaire et le curé avec son traditionnel sermon et les conseils de circonstance. Le spectateur sombre dans un tourbillon de pensées. Après tout, ne sommes-nous pas des assassins en rêve ? Les personnages de Buñuel ont toujours des tares à se reprocher, tares qui ont toutes un des similitudes de psychisme, psychologie et puissance. Pour Archibald, un rasoir fera-t-il bien l’affaire ?