Avant de médire assez sévèrement ce long métrage que j'ai trouvé passablement pauvre intellectuellement parlant, je me propose de dresser les quelques points encourageants: je le trouve plutôt bien filmé, et l'actrice incarnant Emma est assez convaincante. Cependant, je pointe du doigt la balourdise ( à moins que ce soit volontaire ) de mettre l'idéologie au service de l'artistique. C'est ainsi que nous faisons face à de la véritable propagande indigente, bourrée de poncifs sur l'homosexualité, sur le rétif et sur l'intellectuel. Non, Adèle n'est pas intelligente, n'est pas ouverte, et compare même Sartre à Bob Marley. Comprenons que notre ami Sartre n'avait pas toujours l'esprit bien adroit, mais l'amalgame est amèrement énervant. De même que de lire des romans à l'eau de rose. D'ailleurs, notons la désagréable sensation d'évidence entre ses lectures et ce qui se passe dans le film: je lis un roman d'amour, je tombe amoureuse. Non, l'homosexualité n'est pas un acte de frondeur, de rebelle, de marginal, et n'est encore moins une anomalie génétique, ce que tente de montrer maladroitement ce film en admettant presque un conditionnement social qu'aurait astreint notre petite rebelle du dimanche à embrasser des hommes. Je me permettrais de faire une petite parenthèse sur le genre, car, dans ce film, j'ai entrevu une volonté idéologique de dire: je choisis mon sexe en fonction de mes relations sociales, autrement dit, on se rapproche à ce que l'on aime nommer aujourd'hui '' gender theory ''.

Commençons par le commencement : la "théorie du genre" découle des "gender studies" anglo-saxonnes. Pour les petits malins qui n'ont pas de formation scientifique je vais essayer de vous aider à comprendre la chose : dans les sciences expérimentales, pour argumenter son raisonnement, on émet une hypothèse préalable qui sert à réaliser à une ou plusieurs études confrontant ladite hypothèse au réel. En fonction des résultats obtenus, on en tire des conclusions et donc une "théorie" (i.e. un concept cherchant à expliquer le réel). Par exemple, la "théorie des cellules souches", bien qu'admise par l'ensemble de la communauté scientifique n'est qu'une théorie, ce n'est pas un dogme, une vérité installée pour l'éternité. Elle se base sur des études qui prouvent une hypothèse de départ.

Pour les gender studies c'est le même principe : il y a un postulat de départ qui émet l'idée que le sexe et le genre sont deux choses totalement différenciées. Le sexe étant déterminé biologiquement (on naît avec un appareil reproducteur masculin ou féminin), et le genre socialement (être "homme" ou "femme"). En gros, un individu mâle peut, s'il n'est pas influencé par la société dans sa petite enfance et donc non conditionné par des "stéréotypes", décider d'être soit homme soit femme.

Admettons cela. Qu'en est-il au niveau de la pratique? En termes concrets, cela passe par une déconstruction des stéréotypes dès la petite enfance, en faisant par exemple jouer les petits garçons avec des poupées, et les petits filles avec des voitures. De fait, si "jouer aux poupées" n'est plus considéré comme féminin (car les petits garçons le font), et "jouer avec des voitures" n'est plus considéré comme masculin (car les petites filles le font), alors il n'y a plus de stéréotype en effet. Mais par la même occasion, ces activités ne sont elle-mêmes plus connotées. On en arrive donc à une uniformisation unisexuée (ou asexuée si vous préférez) des activités, qui pose une contradiction logique évidente et énorme, qui met mal à l'aise la théorie du genre dans ses fondements mêmes : si on supprime les stéréotypes du féminin et du masculin en arrivant à tout uniformiser sous une banderole "unisexe", alors sur quelle base l'enfant pourrait-il choisir d'être "masculin" ou "féminin"?

Ces deux concepts étant vidés de leur substance, il serait par conséquent illogique que l'enfant ait à choisir entre être masculin ou féminin, puisque ce sont deux "stéréotypes".

Voilà donc un des premiers piliers de la théorie du genre qui ne tient pas, après un petit examen logique.

Passons maintenant au deuxième axe de cette théorie et de ses applications, qui est que par le biais de cette théorie on veuille toujours plus d'égalité homme-femme.

Encore une fois ici, soyons sérieux et scientifiques et confrontons l'hypothèse au réel. La théorie du genre, en supprimant donc le masculin et le féminin, espérerait accroître l'égalité homme-femme en montrant qu'il n'existe pas tel métier plutôt pour tel sexe, ou même tel sport plutôt pour tel sexe.

Or, on peut remarquer que dans les pays où les avancées en la matière sont les plus importantes (pays nordiques tels que la Suède ou la Norvège) et où tout est fait pour laisser une réelle liberté dans les études, voire à encourager les filles à aller dans des filières de sciences dures pour finir ingénieur, le nombre de filles dans ces filières est proportionnellement inférieur au nombre de filles qui s'y trouvent dans des pays où aucune mesure n'est prise pour encourager la chose, et où il est considéré que le métier d'ingénieur est quelque chose de "purement masculin".

Cela nous renvoie de fait aux études réalisées ces dernières décennies sur les différences d'utilisation de nos aires cérébrales en fonction du sexe. On remarque que l'homme est nettement meilleur en ce qui concerne la spatialisation et l'abstraction pure notamment, deux champs de compétence indispensables pour quiconque souhaite atteindre un niveau élevé en Mathématiques, science reine dans les études pour être ingénieur.

On en arrive donc à la démolition d'un second pilier de la théorie du genre : sous couvert d'une pure idéologie propagandiste et mièvre qui voudrait que le métier d'ingénieur (par exemple) soit considéré comme "masculin" parce que ce serait un stéréotype, en réalité on remarque qu'il est masculin parce que c'est un métier qui fait appel à des capacités qui sont bien plus développées chez les hommes que chez les femmes. De même, si je devais donner un autre exemple, je pourrais citer le métier d'infirmière ou d'aide-soignante, qui est considéré comme typiquement féminin. Il fait appel à la notion d'empathie, qui est plus développée biologiquement chez les femmes. Naturellement, et cela s'explique biologiquement, les femmes ont une plus grande facilité à se "lier à l'autre", à partager sa détresse et à le comprendre, qualités indispensables à ces métiers.

Et maintenant nous en arrivons au troisième et dernier pilier de la théorie du genre, l'arnaque la plus poussée qui existe. Le corollaire de cette théorie qui voudrait donc que le masuclin et le féminin soient deux concepts de construction purement sociale (or, nous avons vu qu'ils dépendent aussi du biologique et sont donc des constructions multifactorielles, comme bien d'autres aspects de l'Homme), et que le choix de la sexualité est aussi une construction sociale : qu'on est hétéro parce que la société promeut ce modèle de sexualité plus que le fait d'être homosexuel (ou transsexuel).

Et là on en arrive à l'application pratique à l'école : emmener les enfants aller voir des films tels que Tomboy qui pose la question du transgenrisme à des enfants qui n'ont même pas encore assimilé la question de la différence des genres, ou leur faire lire des petits contes où deux petits animaux mâles s'aiment, tout ceci étant aussi normal que l'hétérosexualité, puisque notre orientation sexuelle est un "choix".

Encore une fois, il suffit de confronter cette théorie absurde au réel. Qu'en est-il des couples homosexuels? J'en connais, il en existe autour de moi et ils partagent tous la même caractéristique : bien que de sexe identiques, les deux partenaires ont un "genre" différent. L'un est nettement plus masculin que l'autre, et l'autre plus féminin que le premier.

Si je veux être caricatural, c'est l'exemple du couple de lesbiennes avec l'une aux cheveux longs, et l'autre aux cheveux courts. Idem dans un couple d'invertis où l'un des deux partenaires est clairement plus féminin que l'autre. D'ailleurs ceci rejoint la théorie de la construction oedipienne de Freud : l'enfant pour se construire a besoin d'une figure paternelle et d'une figure maternelle. Or il est admis que lorsque l'enfant est élevé par un couple homosexuel, un parent va assumer la fonction symbolique de "père", et l'autre celle de "mère", même s'ils possèdent tous deux le même sexe, ils n'auront pas le même rapport à l'enfant, et l'enfant n'aura pas le même rapport avec ses deux parents.

Nous voyons donc bien, par ces exemples que les couples répondent à une loi universelle dite d'attraction sexuelle (développée par Otto Weininger) : que l'on soit homme ou femme, nous possédons en notre sein deux essences, masculine et féminine, en proportions différentes. Nous sommes naturellement attirés de façon optimale par une personne présentant la proportion inverse de nos essences.

Pour simplifier, soit l'essence masculine "Y" et soit l'essence féminine "X", ces nombres étant compris dans l'intervalle (0;1), pour un individu A (X=0,4;Y=0,6) nous aurons un partenaire idéal B (X=0;6;Y=0,4). Or nous voyons bien que ce principe des essences explique l'homosexualité : il suffit qu'il y ait un "déséquilibre" de ces essences pour être attiré par les individus de son sexe, plutôt que par les individus du sexe opposé. Cette loi de l'attraction sexuelle, une fois admise, montre donc que l'homosexualité et le transgenrisme sont des choses "naturelles", mais non pas "normales", car la norme est définie comme le "type majoritaire", or il suffit d'observer toute société pour remarquer que la norme est l'hétérosexualité. L'homosexualité étant déviante de la norme, elle en reste complètement naturelle, et doit donc être acceptée socialement.

Néanmoins, elle ne peut pas être considérée comme équivalente à l'hétérosexualité car ce serait réfuter le réel et admettre que si l'homosexualité était équivalente à l'hétérosexualité, elle pourrait devenir à son tour le type majoritaire et donc la norme, or ce n'est pas possible puisque ce serait choisir la fin de l'espèce humaine, puisqu'aux dernières nouvelles s'enculer ne permet toujours pas de pondre des enfants.

Le problème est que dans ce film, tout est fait pour passer l'homosexualité pour la norme, et pour quelque chose d'égal à l'hétérosexualité, ce qui est illogique, voir égoïste ( comme disait le rabin Bernheim: '' après vous, le monde s'arrête'' ). J'y vois, en plus du fait qu'il ait été décoré à Cannes, bien évidement, une volonté malsaine de propager de faux messages. Pis encore, il aurait la vocation de scinder les groupes: tu es pour mon film, t'es pour les homo, t'es contre mon film, tu es anti-homo ( voir aussi antisémite d'après Pierre Berger. Accordons à son cerveau quelques vacances bien méritées ). Hors, être contre l'égalité scientifique de cette pratique est logique, et n'empêche pas d'accepter les homosexuels. Je ne pense pas être de ces extrémistes qui brûlent un pédé parce que je ne le suis pas, nous appartenons au pays de Descartes, dois-je vous rappeler que nous avons suffisamment de recul pour ne pas penser binaire ?

Outre cette parenthèse, j'ajouterais que le surnombre de scènes de cul est malsain, mal venu et ennuyeux, d'où les 3 heures pour finalement faire avancer un scénario de 2 pages: j'aime un mec, après j'aime une fille, après je la trompe, mais je l'aime quand même donc on se cherche, mais pour coller au dramatique on se remettra jamais ensembles, même si on se touche les seins dans un café à la fin. En résumé: film trop long, film plus idéologique qu'artistique, en plus d'être très mauvais dans ce qu'il entreprend et Adèle est indifférente. Cela ne m'étonna pas de la voir faire des doigts d'honneur sur canal+. Conne et intolérante, parfaite pour un film de cet acabit.

Oh, mais j'avais oublié un autre cliché, celui des parents prolos contre les parents bobos ! Je me demande encore d'où viennent les 5 points, peut être parce que je pense qu'au fond cela ne parait pas d'une si mauvaise intention...
Oddworld
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le 9 févr. 2014

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