C'est mon 1er Dumont. J'avais découvert ce type dans une interview par vice. Depuis, je n'arrête plus de regarder le visage des gens. Puis je l'avais recroisé dans les cahiers du cinéma ou j'avais été agréablement surpris d'apprendre qu'il n'aimait pas la psychologie. Enfin un gars qui sortait des sentiers battus. Parce que c'est bien commode de parler de psychologie quand t'es un artiste. Ca fait cool, intello et tout ce que tu veux. Alors j'ai décidé de regarder ce film. Il m'a fait beaucoup de bien, de part sa beauté simple, ne cherchant pas à se flatter l'égo. De ce point de vue, mon 7 vaut plus que certains de mes 8. (Ultra subjectives mes notes, faut pas chercher à comprendre.) J'en ai plus que marre de l'esbroufe, des pédants qui utilisent des adjectifs compliqués, des camés de clichés qui prônent le style avant l'intention, la vitrine avant le cordonnier, qui ne font que tchacher en oubliant qu'on peut faire du silence un geste, une poésie, lorsque les choses sont juste ce qu'elles sont, sans feindre d'être autre chose. C'est de ça dont parle le film, avec tout ce que ç'a de cruel et beau.
Le titre est énigmatique. Je me suis dit, "c'est peut être l'histoire de Jésus s'il avait été un homme." Jésus est censé être pur parce qu'il "sait". Dans ce film, il serait innocent car ignorant.