Il y a le Lautner des "tontons flingueurs", des "monocle" ou encore des "quelques messieurs trop tranquilles" et puis il y a l'autre Lautner, celui de "la vie dissolue de Gérard Floque".
L'idée de départ était bonne pourtant, le gars viré de son boulot, cocu et avec sa fille qu'il va récupérer chez les flics. Ensuite, ça part un peu dans tous les sens et à la fin, on ne sait plus trop où on en est.
Il reste quand même que le film se laisse regarder car il y a des numéros d'acteur ici et là qui sont pas mal avec Jacqueline Maillan dans un rôle de belle-mère et de psy notamment ou bien encore et surtout avec Galabru en patron qui pète les plombs ). Mais les numéros d'acteur, aussi intéressants soient-ils, ça ne fait pas forcément un grand film. On aurait presqu'envie de dire que c'est la preuve que les acteurs sont un peu livrés à eux-mêmes…
Certains personnages secondaires auraient mérité d'être un peu plus travaillés dans le scénario comme le présentateur vedette ou bien encore le commissaire de police ou bien le majordome ; on ne pense jamais assez que les personnages secondaires sont le sel qui font que la soupe peut être bonne voire très bonne ; en évitant le sur-salage contre-productif.
Et pour rester dans l'analogie culinaire, la musique tonitruante et omniprésente (rock & roll et disco), bien d'époque, semble là pour noyer un peu les imperfections et manques du film ; un peu comme certains croient arranger un plat en y ajoutant de la mayonnaise ; un excès de mayonnaise et on ne sent plus le plat.
Dommage. La vie dissolue de Gérard Floque n'est pas inoubliable.