La Vie rêvée du hipster

Estampillé feel good movie du moment, La Vie rêvée de Walter Mitty avait attiré mon attention grâce à sa bande annonce particulièrement alléchante et un matraquage publicitaire intense (oui je suis un mouton, et alors ?). C'est la fermeture inopportune du bowling de ma ville (oui je suis un beauf, et alors ?) qui m'a conduit à me rabattre sur la nouvelle réalisation de Ben Stiller.

Et le verdict est plus que mitigé, c'est à se demander d'où sort cette moyenne de 7,3 ? Walter Mitty s'avère être un film de hipster par excellence, on se la joue indie à fond pendant près de deux heures : réalisation posée sur fond de BO pop contemplative tout sauf originale et une photographie aseptisée. Une image d'ailleurs pas toujours irréprochable, assombrie et d'une qualité douteuse sur certains plans de paysages, la 3D est passée par là, gâchant en partie la séance des spectateurs qui verront le film en 2D.
L'histoire en elle-même ressemble à un épisode géant de Scrubs, l'humour et le rythme en moins. On retrouve un discours bien moralisateur prônant le Carpe Diem si cher à Robin Williams mais aussi plusieurs rêves éveillés du héros, caractéristique qu'il partage avec JD, personnage principal la géniale sitcom médicale. Des délires imaginaires qui donnent l'impression que Stiller s'accroche à tout prix à ce qui a fait son succès à l'occasion de films tel que "Tropic Thunder" ou de l'hilarant "Zoolander", sans vraiment l'assumer. Agrémentez cela de quelques pirouettes scénaristiques peu évidentes et le bilan est loin d'être reluisant.
Toutefois on ne s'ennuie pas à défaut de s'enthousiasmer, les acteurs quant à eux sont convainquants et c'est bien le minimum.

Au final le film s'avère bien moins ambitieux que ce que laissait entrevoir la BA, nous sommes en présence d'une banale comédie romantico-aventurière.