-Attention spoilers-
Le début avait l’air prometteur avec son générique plutôt original et l’apparition du titre assez créative. Avec « Seul au Monde », le spectateur voyait du Fedex partout. Ici, il a droit à « Life » qui a, bien sûr, un double sens à tout bout de champ. Prônant l’aventure et de faire de ses rêves une réalité concrète, le film reste assez convenu. Il y a, tout de même, des changements de rythme bienvenus avec ce qu’imagine Walter Mitty (cf. la parodie des films de super héros avec un bonhomme élastique, de Benjamin Button) qui n’ont pas forcément de lien avec l’intrigue et qui sont plus ou mois bien trouvés lorsqu’il « déconnecte ».
Concernant les personnages, c’est l’aspect le moins bien écrit du long métrage. En effet, on y retrouve un marin fan d’Instagram, un pilote d’hélicoptère du Groenland complètement bourré, les méchants qui arborent fièrement leurs barbes ( A croire que chez les américains pilosité rime avec méchanceté), un mec d’un site de rencontre qui arrive à te capter par téléphone même quand il n' y a pas de réseau (IRL) pour t’aider à compléter ton profil et j’en passe.
Le seul qui sauve le film et je ne l’aurais pas cru : c’est celui interprété par Sean Penn pour des raisons que je vous laisse découvrir. Alors oui, les photos sont sublimes mais la romance est vraiment trop classique (Ah ce putain de plan final, on ne peut pas faire pire!!!). Ben Stiller propose un long métrage qui change de son registre habituel mais il ne va pas à fond dans son délire avec ce Walter Mitty. Enfin, ça change de son registre en tant qu’acteur car en tant que réalisateur, il avait fait « Disjoncté », une espèce de comédie noire critiquant l’influence néfaste de la télé sur les gens bien avant « Tonnerre sous les tropiques ».
Walter Mitty ne m’a pas transporté dans son voyage improvisé car son aventure humaine reste très superficielle. Je trouve que cela ressemble plus à un voyage de cartes postales qu’à celui qui dépayse ou qui bouleverse totalement le spectateur.