Ce film est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur quoi on va tomber dans les cinq minutes qui vont suivre. Ce clin d’œil à Forrest Gump n'est pas étrangé à l'impression que j'ai eu en regardant ce film. Walter Mitty est un rêveur, une personne banale enfermée dans son job et renfermée sur lui-même. Tellement renfermé, que ses rapports humains sont difficiles et on ne parle même pas d'amour. Jusqu'au jour où sa vie va se transformer en une tornade d'évènements incroyables rendant sa vie trépidante. Le lien avec le héros du film de Zemeckis est donc clairement établi.
Si les premières minutes du film sont assez plates, la suite est un enchaînement sans pause, portée par un voyage entre le Groenland, l'Islande et l’Afghanistan qui donne lieu à des paysages spectaculaires et qui risquent d'allonger encore une fois la liste des pays à visiter dans le Monde (même si perso, l'Islande est dans mes petits papiers depuis un moment).
La bande son est aussi fantastique et rend encore plus forte la portée de la quête de Walter. José Gonzales, Of Monsters and Men, David Bowie ou Jack Johnson accompagnent parfaitement le voyage de Walter.
Le film est un de ceux qui vous laissent un sourire béat sur le visage quasiment du début à la fin. On a envie d'accompagner Walter autour du monde et de vivre avec lui les aventures qu'il avait pour le moment juste vécu dans son imagination.
Une véritable quête onirique qui est cependant ternie par une fin réellement décevante. Cette dernière fait passer rapidement et brusquement d'un voyage de rêveur à un retour à la réalité maîtrisée afin de donner lieu à un Happy End facile. Pourquoi ne pas laisser le spectateur dans l'expectative de comprendre réellement la fin de la quête de Walter quand lui-même l'a compris? Une simple vision finale sur la dernière couverture du Life aurait suffit à éclaircir la totalité de la quête du film.
Enfin et second point un peu négatif, l'utilisation au début du film des moments de déconnections de Walter sont clairement identifiables comme ce que le film appelle la Vie Rêvée de Walter Mitty. Pourquoi ne pas retrouver à la fin du film, un Walter qui sort de sa déconnexion dans son labo, la planche incomplète à la main et son collègue qui lui apporte la diapositive n°25? La boucle aurait été bouclée et on serait resté dans les rêves de Walter jusqu'au bout?
Ces deux petits critiques ne doivent pas bouder au plaisir que ce film procure car c'est un réel moment de bonheur et de voyage poétique. Peut être un peu trop enrobé de sucre et de chocolat fondant, mais c'est tellement bon. Et puis, le kiffe en longboard en Islande, je veux un jour faire le même...
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