(...une chouette chanson écrite par Lynird Skynird pour répondre à plusieurs textes de Neil Young dénonçant le racisme des Etats du Sud.)
Pffff, encore un film de tribunal avec un jeune avocat idéaliste, plaidoiries à gogo, final larmoyant, à la véracité dévoreuse et l'authenticité comme gage de qualité !
Pas faux, mais, d'une part, je suis assez friand de ce genre jalonné, de sa linéaire progression jusqu'au verdict final et, d'autre part, je reste ébaubi devant les faits rapportés d'une époque, mon adolescence, que je pensais à peu près civilisée dans un pays dit évolué, éberlué par ces arrestations arbitraires, ces condamnations sans jugement, bras ballants face à l'ignominie ordinaire, abasourdi par ce racisme volontairement institutionnalisé.
Alors, oui, c'est ultra classique. La Voie de la justice reprend tous les codes du genre jusqu'au moindre rebondissement mais je dois bien avouer, sans que l'on me cogne pour cela, que c'est bien réalisé, avec une belle photo. Michael B. Jordan prouve qu'il n'est pas qu'un minet parmi les musclés, Jamie Foxx reste presque sobre et peut compter sur un charisme dont est dépourvue Brie Larsen et l'ensemble fonctionne très correctement.
Pas le film de l'année mais, édifiant et instructif, vous ne risquez pas grand-chose à vous engager dans son visionnage. Infiniment moins que si vous étiez noir dans le sud des Etats-Unis.
Bien heureusement révoltant.