J'aime bien ces films qui montrent la vie ordinaire des gens ordinaires.
Une famille modèle, propre sur elle, qui partage un moment innocent au bord de l'eau. Les garçons se baignent, les filles rigolent, ça pique-nique tranquillement. Bon certes, aujourd'hui les filles aussi se baigneraient et les garçons pourraient participer au pique-nique en préparant la nourriture, mais bon, c'était quoi... les années 30-40 non ?
La maison est moderne. Le crépis est blanc et les murs carrés, mais on a vécu dans ce genre de bâtisse du péri-urbain sans en être malheureux. Le jardin est joli. On nous montre la dame de la maison qui s'occupe de ses fleurs. Une piscine accueille des rires d'enfants, de la famille ou d'invités. De temps en temps le loisir s'arrête et on va faire des leçons vite fait. Sur la nation, sur les maths, sur l'autorité, sur la grammaire.
On suit la vie sans heurt d'un fonctionnaire bien placé, Rudolf. Lui et sa femme ont enfin eu la maison de leur rêve. La femme est ravie, elle peut enfin recevoir sa mère qui peut lui parler de ses nouveaux rideaux, qu'elle a réussi à piquer à une vieille peau dont elle a toujours été jalouse. Rudolf c'est un fonctionnaire bien placé dans l'administration, on l'apprécie, il est "force de proposition". Sa femme s'occupe des gosses et des domestiques. Elle invite les copines pour parler chiffon.
Parfois on assiste, candides, à des moments père-fils, comme une sortie en cheval, à écouter les animaux de la nature. A reconnaître les rapaces qui rôdent à la recherche d'un lapin.
Mais tout ça finalement c'est un peu plat et long. Je veux bien qu'on me montre cette vie de famille, mais bon... à part un rebondissement où la femme apprend que la promotion de son mari va peut-être leur coûter leur maison ( au lieu de, je ne sais pas, prendre un penthouse à la capitale ? Même une maison intra-muros ça laisse la possibilité de faire un jardin, t'es conne ou quoi ? ) et le mari qui a des visions de musées de chaussures... tout ce qui se passe à l'écran est tristement ordinaire.
...
...
...
Quoi, "derrière le mur en arrière-plan" ?