Il a joué et perdu.
Lorsqu'un réalisateur s'inspire d'une histoire vraie, c'est habituellement parce-que celle-ci contient suffisamment d'originalité et de matière pour tenir le spectateur sur le déroulé d'un film...
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le 20 déc. 2012
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Stephen Frears, vous savez ? Le réalisateur de « My Beautiful Laundrette », « The Snapper », « Les Liaisons dangereuses »... Eh bien c'est le même que celui qui a œuvré sur « Lady Vegas ». Je préfère préciser au cas ou vous rentreriez dans la salle sans le savoir ou en vous demandant si ce n'est pas un homonyme, car il est peu dire que l'anglais s'est salement égaré. On se demande même comment le roi de la causticité, le représentant d'un cinéma intelligent et engagé a pu se retrouver à la tête d'une telle entreprise tant celle-ci est l'exacte contraire de ce qu'il affectionne habituellement.
Hommage à la gagne typiquement américaine, dialogues insipides, représentation sans piquant ni provocation de Las Vegas... Je serais curieux d'entendre ce que Frears a à dire pour sa défense tant le résultat est un échec à tout point de vue, à peine bon pour un vulgaire faiseur hollywoodien. Pire : on ne peut même pas se reposer sur les personnages, à l'image d'un festival de caricatures grotesques, où Catherine Zeta-Jones décroche le pompom du ridicule et de l'excès, suivie de très près par Rebecca Hall. Ça hurle, ça s'énerve, mais tout cela reste désespérément creux, avec pour seuls enjeux les allers-retours de Beth chez Dink, et une pauvre histoire de paris déjà vue de nombreuses fois avec infiniment plus de brio...
Et je vous passe les incohérences parfois hallucinantes, sans oublier le petit ami le plus inintéressant de l'Histoire du cinéma... En revanche, comment ne pas vous parler du dénouement ? Alors que je voyais venir gros comme une maison l'habituel coup de théâtre final inhérent à ce genre de productions, et bien pas du tout ! Seul problème : celui-ci est remplacé par une fin tellement mièvre et ridicule que j'aurais encore préféré le fameux « twist »... Rien à sauver alors ? Ah si : au début la belle Rebecca exécute une danse particulièrement sexy. Et puis il y a une réplique marrante aux deux tiers. Ba voilà. Bonne nouvelle toutefois : après un tel naufrage, Stephen Frears ne pourra que se reprendre lors de son prochain tournage. C'est bien tout ce qu'on lui souhaite...
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Créée
le 12 avr. 2018
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le 20 déc. 2012
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Film raté et sans intérêt. On reste éloignés de ce milieu hystérique et presque vulgaire des bookmakers et autres parieurs. Rebecca Hall est plus que lassante dans ses piaillements et gesticulations...
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