La mise en scène de Tai Katô fait la différence dans ce 3ème volet de la saga

Ce troisième volet de la saga des Lady Yakuza est orchestré de main de maître par un excellent réalisateur alliant maitrise et style.


Assistant d’Akira Kurosawa sur Rashômon, Tai Katô reprend la franchise en y instillant un climat et une ambiance par des procédés de mise en scène qui donne au film un aspect différent des deux premiers épisodes de la série. Il se débarrasse des artifices et des ficelles trop grosses qui pouvaient parfois leur nuire.


Un exemple, l’habituel caméo de Tomisaburo Wakayama met ici beaucoup mieux en valeur les attributs martiaux de l’artiste et ne l’enferme pas dans ce cabotinage lourdingue qui nuisait franchement à l’état général de l’œuvre.


Autour de la belle Junko Fuji, toujours aussi sexy et radieuse, on retrouve le charismatique Ken Takakura, déjà présent dans un autre rôle dans le premier volet.


Même si l’esprit sérial plane toujours sur le film, c’est par de vrais procédés de mise en scène, une photographie de toute beauté, des combats au sabre secs et sanglants et un vrai travail esthétique sur les tons et la mise en place des scènes de confrontation. Il ne se contente pas de faire du filmage et apporte un vrai travail d’esthète qui fait entrer la franchise dans une dimension plus intéressante.


On reste somme toute dans la pure exploitation, certains clichés et procédés récurrents sont là pour nous le rappeler, mais la maitrise visuelle et le savoir-faire d’un réalisateur de qualité lui donne un aspect beaucoup plus chatoyant, et la Pivoine rouge peut continuer à avancer, apportant la justice dans le monde implacable des yakuzas.

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le 26 mai 2018

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