Land of the Dead - Le Territoire des morts par Nicolas Montagne
Dans la mouvance du succès des films de zombies et pseudo-zombies des années 2000, Romero ne pouvait pas rater l'occasion de revenir derrière la caméra pour un nouvel épisode mettant en scène ses créatures préférées. Ainsi, un quatrième épisode est mis en route, avec d'autant plus de facilités que le discours ne pouvait qu'être dense après le 11 septembre 2001.
Ainsi, les êtres humains sont parqués comme dans des bêtes dans des ghettos ou, pour les plus riches, dans une immense tour de luxe, alors que les zombies ont envahi la terre et errent sans fin à la recherche de nourriture. Ici, l'écart entre les riches et les pauvres se creusent encore plus que d'habitude, la classe moyenne n'existe plus. Dennis Hopper est parfaitement dans son rôle d'affreux mégalomane dirigeant d'une main de fer tout ce petit monde. Mais, quatrième épisode oblige, une grande nouveauté s'installe: les morts-vivants sont devenus plus intelligents, et ils communiquent entre eux pour organiser des opérations invasion. Si le parti pris peut sembler ridicule, il est en fait assez bien mené pour nous amener à la réflexion suivante: l'être humain est-il capable d'une aussi grande solidarité? Face à une menace collective, peut-il aider l'autre. Romero répond bien sûr par l'affirmative, avec tout le cynisme qu'on lui connaît.
Partant d'une bonne idée, le film se plante pourtant en cours de route, la faute due à une mise en scène moins inspirée qu'auparavant et à un scénario pour le moins indigent. Dommage, le coup d'éclat aurait pu être de taille, surtout avec un casting aussi bien travaillé. Il n'en reste pas moins que ce Land of the Dead n'a pas à faire pâle figure comparé à d'autres productions contemporaines du même genre.