Larmes de Chaney

Après avoir une belle carrière dans son pays natal, le suédois Sjöström s'est exporté aux Etats-Unis où il va enquiller quelques perles : "Larmes de clown" porté par Lon Chaney est la première de celle-ci.

La partie romance qui est au milieu tire vraiment sur la corde, malgré un montage très rapide, des trucages impressionnants (des petits clowns qui tourne autour d’un globe terrestre par exemple) et un final

. Les meilleures scènes sont celles avec Lon Chaney qui incarne le personnage principal car son histoire est très intéressante bien qu’on ne le voit plus à moment pour permettre de comprendre la fin qui sera, avec un suspense savamment monté, jusqu’au boutiste.

« Larmes de clown » est donc le portrait tragique d’un homme heureux d’être humilié en public sans doute pour ne pas penser à ses souffrances. Car dès qu’il est dans les loges, il est extrêmement seul et observe les interactions entre les différents personnages, passif. Personne ne prend cet homme au sérieux : comment les gens pourraient-ils le prendre au sérieux ? C’est un clown et un clown c’est rigolo, mais un clown triste, ce n’est plus drôle du tout.
A travers ce personnage, on peut penser à ces acteurs comme Robin Williams qui en apparence rayonnait mais qui intérieurement était complètement fichu. Le film questionne donc sur l’apparence, sur le fait de ne pas chercher plus loin que l’image que l’on peut donner de nous et que le clown ici en l’occurrence n’est pas seulement une machine à faire rire, c’est un être fait de chair et d’os qui éprouve des sentiments humains. « Larmes de clown » agit donc clairement comme une crise de conscience. Même si l’univers ne m’a pas vraiment parler, je me suis reconnu dans le personnage. Mais dans le film, Paul n'a personne qui peut lui donner des choses en échanges, des sentiments. Il n’a personne pour lui donner cela.
Le final du film sert vraiment la gorge et Lon Chaney est vraiment dément surtout dans le final.