Last Action Hero par TheMrOrange
Mr Orange: Ô McTiernan mon amour ♥
Déclaration d'amour au cinéma, Last action hero est l'incontournable, l'indétronable, l'inimitable plus bel hommage aux films d'action qui ait vu le jour. Avant tout un classique qui envoutera toute âme damnée par l'ignorance de ce chef d'oeuvre, c'est aussi mais surtout LA base sine qua non de tout cinéphile qui se respecte, sans compromis possible.
A voir dès 7 ans et jusqu'à 77 ans. Le petit Danny vit le rêve de tout enfant qui ne rate pas sa vie... Danny dans lequel se retrouvera parfaitement tout apprenti cinéphile. Pour ceux qui ont passé l'âge de la puberté, que Danny agace et qui commencent à accumuler de la culture ciné, ce film est une véritable mine d'or. Il est complètement bourré de références, clins d'oeil et autres hommages à bon nombre de films cultes. Oui, exit Tarantino et ses références à des films italiens/japonais/hong-kongais obscurs des 70′s (non que ça soit désagréable), McTiernan vise des références bien plus abordables avec des blockbusters monstres... et c'est tout bonnement jouissif.
Liste non exhaustive de références: Sharon Stone qui sort de son interview (Basic Instinct... et ex-femme dans Total Recall), Robert Patrick en T-1000, la lune de E.T... bon nombre de films, de scènes ou de tirades cités... et une tripotée de guests gratuits: Stallone, Tina Turner, Melvin van Peebles, Jean-Claude Van Damme, MC Hammer, Chevy Chase....... Et en plus de toutes ces références pour le bas peuple, McTiernan n'oublie de consoler le Cinéma avec une référence à Ingmar Bergman et son Le Septième Sceau avec la mort interprétée par... Ian McKellen, oui on n'en finit pas. Passons Hamlet que McTiernan sur-viole pour notre plus grand plaisir!!
L'autodérision est exquise mais n'empiète par pour autant sur la narration ce qui permet au film d'avancer et d'avoir de belles scènes d'action sans pour autant tomber dans le gros ridicule. Parodie complètement assumée, blindé d'un humour qui est loin d'être subtile – respect des codes du film d'action – mais qui n'en devient par pour autant lourd. Qualité fort appréciable dans le registre de la parodie.
Toujours mieux, McTiernan s'offre le luxe de certaines réflexions sur la barrière qui sépare la réalité de la fiction... ou la fiction de la réalité. Film = Californie, soleil, jolies filles à perte de vue et victoire inévitable des good guys. Réalité = New-York, pluie, misère et liberté des bad guys. Différence qui percutera Danny et Jack Slater... ce dernier devant finalement se résigner sur son triste sort: un pantin que les scénaristes tortureront jusqu'à l'épuisement du public. L'innocente perfection des films hollywoodiens est pointé du doigt.. et c'est très bien.
Si vous êtes pas convaincus de le revoir avec ça...
"I'm out of here... "