C'est un long-métrage inspiré d'un des chefs d'oeuvre de la SF du 20ème siècle, "Les Derniers et les Premiers" d'Olaf Stapledon.
Evidemment c'est inadaptable vu que le roman s'étale sur deux milliards d'années alors que le film ne dure que 70 minutes, mais l'idée générale est assez bien retranscrite puisqu'il s'agit en gros d'un message du futur provenant d'une humanité ayant migré sur Neptune et menacée par un soleil en pleine expansion.
Tout le cheminement du roman, expliquant les évolutions successives de l'espèce humaine au travers des millénaires passe donc à la trappe pour se concentrer sur l'essentiel : une réflexion philosophique sur la place de l'homme dans l'univers.
Si vous avez adoré le roman, qui n'est pas facile d'accès, vous aimerez probablement le film.
Si vous ne l'avez pas lu sachez que le dispositif peut sembler rébarbatif puisque Jóhann Jóhannsson, décédé en 2018, filme des structures géométriques, les fameux "spomeniks" (monuments situés en ex-Yougoslavie) en noir et blanc, sur une musique éthérée avec la voix de Tilda Swinton personnifiant l'un de ces humains du futur.
Autant vous dire que si vous n'entrez pas dans le délire vous allez passer un très mauvais moment.
Cependant ça a fonctionné sur moi, et j'ai été hypnotisé du début à la fin, le propos du film, la musique et les images se mariant élégamment.
Un conseil, regardez la bande annonce avant de vous lancer.
En ce qui me concerne c'est une petite merveille.