Dernier et premier film. C'est ainsi que l'on aurait pu résumer l'œuvre du regretté compositeur Jóhann Jóhannsson. Il laisse à la postérité un film singulier, expérimental, personnel. Sa mise en scène réduite à la plus minimale expression, portée par une musique enveloppante en fera, pour certains davantage un livre audio illustré qu'un véritable film. Narré par une Tilda Swinton envoûtante le film s'apprécie par une nuit calme. Il est une abîme devant laquelle on se perd ou l'on s'endort, selon les goûts. Mais c'est un avant le tout le témoignage d'un auteur. Sa vision d'une œuvre méconnue adaptée sur fond d'hommage à 2001 et Mallick. A voir. Pour s'y perdre.